Perspectives financières et stratégie

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de Kevin Page

Mi-février. L’année financière commence le 1er avril. Nous attendons que le ministre des Finances annonce la date du budget. L’horloge tictaque.

Les prévisions sont-elles si incertaines qu’elles causent le délai? Les ministres du gouvernement et les fonctionnaires éprouvent-ils de la difficulté à satisfaire les demandes des nouveaux programmes et politiques?

Voici une annonce surprenante (qui n’est pas du tout surprenante) – les perspectives financières se sont détériorées depuis le moment où le présent gouvernement est entré en fonction. Certaines détériorations découlent d’un environnent économique moribond et d’autres découlent de politiques stratégiques pour stimuler une économie en ruine avec la carte de crédit financière du Canada. D’une façon ou d’une autre, les dépenses des programmes et la dette ont augmenté. La leçon pour les prochaines générations : Gare au futur! De plus, pour couronner le tout, l’incertitude qui règne actuellement à l’échelle mondiale monte de jour en jour. Les destins des États-Unis et de l’Union européenne sont assurément inconnus.

L’IFPD vient de publier son premier rapport les perspectives financières [en anglais]. Si nous comparons aux chiffres dans l’Énoncé économique de l’automne 2016, selon nos projections, le déficit est réduit dans un proche avenir, mais augmentera dans les dernières années incluses dans le rapport. Effectivement, l’IFPD prédit que, s’il n’y a pas un changement de politiques, Canada sera pris avec un déficit de plus de 20 milliards de dollars pour deux raisons. Premièrement :  une hausse des taux d’intérêt et de la dette se traduira par une hausse des frais de la dette. Deuxièmement : nous sommes persuadés que le gouvernement aura des difficultés à regagner le contrôle des dépenses de programmes directes dans le proche avenir.

Graphique 1: Prévisions de Péquilibre budgétaire de l'IFPD et du GdC

Donc, quelle est la stratégie financière adéquate? Nous aimerons citer l’ancien sous-ministre des Finances Scott Clark en disant qu’il nous faut un plan « prudent, raisonnable, crédible et soutenable ». Le plan actuel ne permet pas d’atteindre ces objectifs. Dans notre rapport [en anglais], Randall Bartlett et moi avons proposé une charte financière comme celles du Royaume-Uni et de l’Australie. Le gouvernement a besoin d’une politique financière « redémarrée » et une fin financière bien définie où le déficit et les dépenses ont du mordant et les politiques sont appuyées par des analyses sérieuses.

L’horloge tictaque.